Baisse des valeurs-limites à 0,6 V/m
En accord avec le Conseil de l’Europe qui, dans sa résolution 1815, préconise de diminuer les niveaux d’exposition aux RNI d’abord à 0.6 V/m puis à 0.2 V/m, nous proposons de baisser les valeurs-limites légales à 0.6 V/m et 0.2 V/m pour les lieux à utilisation sensible (LUS). Nous estimons cette dernière acceptable dans la mesure où la fourchette 0.2 V à 0.6 V/m correspond aux valeurs mesurées actuellement (cf graphique ci-dessous) et que les opérateurs ont promis une baisse du niveau de rayonnement avec la 5G (tout en faisant du lobbying pour les augmenter). De plus, dans le rapport du groupe de travail de la Confédération sur la téléphonie mobile et le rayonnement, une proposition, faite par les milieux médicaux, est justement d’abaisser ces valeurs-limites. L’association des médecins en faveur de l’environnement évoque également les dangers du status-quo et d’une augmentation du rayonnement.
Avec 15’000 antennes supplémentaires en Suisse, des débits plus élevés, des millions de nouveaux appareils connectés, et 20’000 nouveaux satellites nous craignons l’irradiation forcée de la population ne fasse qu’augmenter. Abaisser les valeurs-limites se justifie aussi par le fait que les caractéristiques du signal de la 5G s’approchent de celles du wifi, considéré par l’European Academy for Environmental Medicine (EUROPAEM) comme étant dix fois plus nocif que le signal de la 4G (voir tableau ci-dessous). 0,6 V/m est d’ailleurs le seuil à partir duquel on observe un impact significatif sur le fonctionnement des cellules.
Tiré de « Lignes directrices 2016 de l’EUROPAEM pour la prévention, le diagnostic et le traitement des sujets atteints de problèmes de santé et de maladies en lien avec les champs électromagnétiques« , page 32